Partir à Tozeur… y animer un stage, cela s’est imposé à moi, un soir d’hiver 2005, devant mon poste de télévision, totalement captivée par les images d’un reportage sur le sud Tunisien.
Ainsi je proposais en ce début d’année : Tozeur une oasis aux portes du désert Remise en forme par la joie du chant libre Connaissance de soi par la symbolique du tarot de Marseille. Nous étions donc 12 à nous envoler avec Tunisair pour Tozeur ce jeudi 11 mai 2006. Rentrée depuis une semaine, la beauté des paysages inédits et spectaculaires défile en boucle devant mes yeux… cette terre est porteuse de bienfaits et transformatrice. Entrer dans la palmeraie de Tozeur et visiter son « jardin magique » furent la première surprise. En effet je ne pensais pas trouver autant de fleurs, de fruits ainsi que toutes sortes d’arbres et de plantes. Arrivée la veille de Paris, imprégnée de ce long hiver, je ressentais aussitôt les bienfaits d’une végétation luxuriante et chaleureuse. A Nefta dans l’immense palmeraie que nous visitions le lendemain, à nouveau j’étais étonnée en me promenant de voir des plants de tomates, des fleurs de courgettes et des salades, j’ai même fait répéter le guide afin de m’assurer d’avoir bien compris qu’on y faisait pousser aussi des asperges ! Lors des explications sur les cultures et sur la vie de la palmeraie, beaucoup étaient penchés, occupés à ramasser des abricots délicieux et ils s’empressaient de les déguster tout en marchant à l’ombre des palmiers dattiers. Après la dégustation des fruits, quelle bonne surprise de pouvoir se rafraîchir au fil de la ballade dans des petites sources d’eau potable. Cette promenade est un véritable enchantement (seul bémol les moustiques : un conseil s’asperger de bombe à l’avance). On repense alors à la Bible et au pays de Canaan, le pays où coulent le lait et le miel. La traversée du Chott el Jerid est un véritable éblouissement. Cet immense lac salé est composé d’un peu d’eau et de beaucoup de sable recouvert d’une pellicule de sel scintillant à l’infini, il est le miroir du ciel. Nous l’avons découvert un soir de tempête de sable, la couleur évoluait du blanc au bleu-gris métallique. Puis tôt le lendemain matin c’était des blancs, éblouissants et des roses sous un ciel bleu intense. Enfin, au crépuscule le Chott el Jerid réfléchissait toutes les nuances du soleil couchant sur l’étendue pailletée de cristaux de sels : une vision sublime et irréelle ! Nous avions la sensation d’être des privilégiés et de voir quelque chose d’unique. A quelques kilomètres de là, et tout proche de la frontière Algérienne, les 4X4 nous ont déposés, le soleil se couchait tranquillement sur les dunes, ce fut notre premier contact avec le Sahara. Ce soir là, une sensation de sérénité pénétrante et joyeuse émanait du paysage. Enfin, nous avons découvert les oasis de montagnes, en 4x4 et à bord d’un petit train de type orient express appelé « le lézard rouge ». Là encore les paysages étaient grandioses : canyons, cascades et sources couleur vert d’eau nichées dans les roches ocres et oranges de la moyenne montagne. Notre groupe se constitua aussi jour après jour lors des ateliers de réflexion et de partage grâce aux lames du Tarot de Marseille : la puissance des symboles agit comme un scanner et nous permet de cheminer au cœur de nous même instantanément. Le son est le souffle et la vie, il est aussi lumière et couleur, nos chants improvisés restituaient la beauté de la nature : harmonie, homogénéité et unité sont les mots qui illustrent vraiment notre séjour. Dans la région de Tozeur et de Nefta, des confréries soufis ont récité leurs prières, chanté leurs incantations et leurs psalmodies, c’est un haut lieu du soufisme où des centaines de sanctuaires jalonnent les routes. Un prochain stage va s’organiser, avec cette fois 3 jours dans le désert, une nuit sous la tente berbère avec les chants traditionnels des bédouins et la danse au rythme du bendir et du debourka. Des temps méditatifs, des promenades dans les dunes, des temps de partage, la rencontre des éléments avec le souffle et la voix. De même à Tozeur un rituel de protection et de bénédiction soufi sera organisé pour notre groupe. Depuis mon retour je sens que le Sahara nous appelle de toute sa force douce et joyeuse, il nous invite à laisser nos chants s’élancer à la rencontre des étoiles, à laisser nos voix s’inscrirent dans l’or des grains de sables. Anne Ghodbane Richard mai 2006 |
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* c’est la devise de la ville, inscrite sur un panneau de mosaïque bleue à l’entrée de l’agglomération. « Le tarot de Marseille ne prédit pas l’avenir, il nous aide à le construire » : |
Voici un récit de voyage trouvé sur le web qui donne envie : http://carnet.voyage.free.fr/carnet/mercre1.html |
Donc nous rentrons avec des paysages magnifiques, plein les yeux. Voir le lac salé s'étendre..." (la suite sur le blog de Daniel Genty : http://troismondes.canalblog.com/archives/2006/05/18/1905881.html) |