« Voir Tozeur et revivre », telle est la devise de Tozeur inscrite à l’entrée de la ville sur un support décoré de faïences. Un lieu où soufis et saints ont imprégné la terre et l’air de prières et de méditations. Lieu sacré.
Soleil d’hiver, mais soleil bienfaisant, Tunisiens accueillants, chaleureux et toujours souriants, hôtel spacieux, inondé de lumière, et très confortable : c’est dans cet environnement très propice à l’écoute de soi et des autres que j’ai pu bénéficier pleinement du séminaire sur la voix, les vibrations et les chants animé par notre précieux chef d’orchestre, Anne Ghodbane.
Ses baguettes ? Tout une panoplie d’huiles essentielles agissant subtilement sur notre corps et sur notre esprit : Ciste et Laurier pour l’ancrage, Mandarine pour nous déstresser, Basilic pour faciliter la communication, le chant, dénouer le plexus, Sauge pour soigner notre pôle féminin et libérer notre créativité, Nard pour libérer la compassion, la beauté de l’âme, etc.
Toute une mise en condition grâce à la douceur de ces huiles dès le démarrage de l’atelier. Puis, installés en cercle, comme dans les tribus anciennes, Anne nous invitait à émettre des sons, à chanter, le cas échéant à danser, de façon libre, spontanée, créative, puissante ou légère, selon le ressenti et le besoin de chacun d’entre nous. Nos vibrations, émises et offertes à l’autre, reçues comme un don de l’autre, dans l’ouverture du cœur et l’abandon du mental, ce fut un grand moment.
Chaque séance de chant/ son/ vibration était suivie du partage de ce que nous avions ressenti : images d’un vécu oublié et remonté à la conscience, images de scènes non vécues mais ayant un sens très fort pour la personne, images fusionnelles, images christiques, images d’animaux totem ( le gorille, l’aigle, le cheval, l’oiseau et d’autres, se sont invités à ce joyeux « trip », non, il n’y avait pas de substances illicites dans cet atelier…).
Un partage de cœur à cœur, d’écoute vraie, où l’expression permettait de libérer des émotions, moments précieux dans nos vies où l’égo, le mental, le jugement de l’autre et l’individualisme mènent le bal.
Ces voyages intérieurs, ces plongées en soi, dans les plis de nos âmes, étaient complétés par des voyages extérieurs, dans les environs de Tozeur, tout aussi forts par leur beauté, leur couleur.
Un spectacle inoubliable pour moi : le lac salé, Chott el Djérid, le plus grand lac d’Afrique, et deuxième du monde ( dixit notre chauffeur). Nous revenions du désert en 4x4 , par un temps exceptionnellement nuageux et non ensoleillé et nous longions l’étendue infinie, plate et blanche du lac salé. Tout à coup le soleil oblique de fin d’après midi a traversé les nuages, a réveillé les couleurs de cette immensité à perte de vue, et nous avons eu droit à une sorte de feu d’artifice avec des couleurs de camaïeux de blanc irisé, de gris perle du sel, de gris anthracite lumineux des nuages. Et, cerise sur le gâteau, le vent soufflant sur le sel, formait des ridules, des vaguelettes à la surface. Etait-ce du sel, était-ce de l’eau, mirage ? Peut-être un clin d’œil de Tozeur ?
Le vent animait la nature, le vent mettait en mouvement la nature. De même, les vibrations,
Les sons, notre vent intérieur, animaient nos voyages intérieurs.
Autre baguette ? Les lames du Tarot de Marseille utilisé à dose homéopathique, servant de fil conducteur au cheminement de chacun d’entre nous, nous éclairant sur nos atouts et nos faiblesses et sur nos problématiques du moment grâce à l’interprétation « au laser » d’Anne.
Merci Anne de nous avoir fait vibrer en cœur. Merci à notre chef d’orchestre.
Voir Tozeur et vibrer.
Irène C.
23 févier 2008 |
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